Bruno et Fiorenzo OFM, Piero, Roberto, Silvana et un important réseau de personnes amies engagées dans le monde associatif dans différents pays européens et en Australie, prêtes à collaborer à des projets communs. Pendant les nombreuses années vécues à l’étranger, nous avons pris à bras le corps les réalités du multiculturalisme, de l’Europe et de la paix. De cet engagement ont surgi plusieurs initiatives sociales et culturelles.
Avec la création en 2001 du Centre Européen de Rencontre et de Ressourcement, l’action s’est intensifiée vers la construction européenne et a assumé certains de ses défis : la citoyenneté européenne à partir des valeurs et des diverses formes de participation démocratique, la société interculturelle (suivant la devise européenne « Unis dans la diversité »), le dialogue interreligieux, et les initiatives pour la paix en tant que solution non violente des conflits d’intérêts. En tant que personnes pendant longtemps engagées dans le secteur social et culturel, nous voulons allier la dimension de l’engagement à celle de la spiritualité, l’axe horizontal à l’axe vertical.
Berta Marchiori
La maman de Silvana. Elle est notre présidente d’honneur, la “pierre d’angle” de ce projet qui a été voulu et réalisé pour elle dans l’acceptation de la fragilité humaine. L’accident cérébral qui l’a frappée en mars 1997 a donné un virage radical à sa vie et aux nôtres en nous amenant vers un chemin au dessin mystérieux qui, comme aurait dit Thomas Merton, n’était pas tout à fait celui auquel nous avions songé pour nous. Sa photo avec ce rayonnant sourire, où elle se trouve en compagnie de son frère Luigi, fut prise le 23 octobre 2004 et témoigne d’un insondable parcours intérieur. Cette photo était exposée dans le hall d’entrée du Centre Européen en signe de bienvenue pour nos hôtes et de gratitude pour la force d’Amour qui, comme dirait Dante, « muove il sol e le altre stelle ».
Bruno Ducoli
Après les études de Théologie à Rome et de lettres et philosophie à Milan, j’ai enseigné pendant six ans en Lombardie et pris part à la naissance du « Téléphone ami » et de l’association « Monde X ». Après avoir terminé les études de sociologie à Louvain, j’ai enseigné neuf mois en Somalie et ensuite je me suis établi à Bruxelles. Pendant que j’y enseignais à l’Ecole européenne, je me suis engagé dans de nombreuses activités sociales et culturelles avec les communautés italienne et espagnole et j’ai impulsé « Université ouvrière », un original cycle de formation de trois ans.
Devenu en 1980 directeur du CBAI – Centre Bruxellois d’Action Interculturelle – je me suis occupé de la complexe géographie humaine de Bruxelles, rapidement et irréversiblement transformée en ville interculturelle. J’ai longuement été coordinateur de nombreux projets européens, dans le cadre des programmes Horizon et Intégra, pour une intégration harmonieuse des immigrés en Europe. J’ai participé à de nombreux séminaires sur l’interculturalité dans le cadre du Conseil de l’Europe de Strasbourg.
Nommé « Chevalier » en 2000 par le Président Ciampi et en 2001 par le roi Albert II, je cherche à présent à impulser ce Centre poly-fonctionnel par lequel favoriser la fécondation réciproque entre projets italiens et non italiens, dans une vision de l’Europe pensée à partir des peuples et de tous ceux qui croient dans ce grand rêve.
Que cette réalité géopolitique puisse faire en sorte que la globalisation des idées, des comportements et de l’économie inhérente à la modernité ne devienne pas un instrument supplémentaire pour une marginalisation accrue de continents entiers. Nous voulons une Europe qui sache affirmer une parole forte et se donner une action cohérente afin que dans la nouvelle terre-patrie on globalise aussi la solidarité.
Bruno est décécé le 13 avril 2021-
Piero P. Giorgi
Né à Bologna en 1941, Piero a obtenu le diplôme d’études commerciales et le baccalauréat scientifique. Il a obtenu une licence en sciences biologiques à l’Université de Bologna, il a effectué son service militaire et il a ensuite enseigné et fait de la recherche – de 1967 à 2003 – dans deux universités italiennes ( Bologna et Parma), une université anglaise (Newcastle/Tyne), deux universités suisses (Génève et Lausanne) et une université australienne (University of Queensland à Brisbane).
Après un premier engagement dans l’embryologie expérimentale, Piero a approfondi la biologie moléculaire en milieu médical. Après son doctoral en neurologie auprès du Medical Research Council (UK), il s’est depuis intéressé au développement du cerveau et à l’origine du comportement. Tout ceci l’a conduit aux problématiques de l’agressivité et à des études sur la paix. De là, en 1991, il a promu avec d’autres collègues un cycle de licence universitaire d’études sur la paix auprès de l’Université du Queensland. Piero a également impulsé des graduats post- universitaires en médecine (système McGill ) et a introduit (1995) le seul cours d’histoire de la médecine en Australie.
Dans ce pays de grande immigration, Piero s’est fort investi dans le multiculturalisme, en promouvant la culture italienne et en dirigeant pendant huit ans la revue bilingue d’études italiennes Convivio. En 2004, Piero a demandé une pré-pension et est rentré en Italie pour promouvoir, à partir des rives du lac de Garde, les études sur la paix, l’interculturalité et une société plus juste. Voici certains de ses plus récents écrits en éducation à la paix, multiculturalisme, médecine, biologie, spiritualité.
Après la fermeture du Couvent San Tommaso, Piero a décidé de retourner en Australie.
Son site : www.pierogiorgi.org
Roberto Pozzo
Je suis né en Piémont, j’ai émigré en Belgique en 1968 où j’ai étudié la sociologie à l’université de Louvain. Là j’ai rencontré Silvana et Bruno. Avec l’amitié est née aussi une communauté de travail et d’engagement qui dure depuis 1970.
Comme j’aime le travail manuel, j’ai étudié pour devenir imprimeur et pendant 20 ans j’ai exercé ce métier et formé des jeunes dans le cadre de la coopérative Barbiana à Bruxelles. Dans le temps libre, j’ai cherché dans les brocantes des objets créés pour différents métiers, des instruments de mesure, des horloges, des carrelages, des dentelles et broderies, des bois et photos imprimés avec des techniques particulières. Des objets qui sont des condensés d’intelligence, de goût et de capacités manuelles. Dans le Centre européen je me suuis ccupeé du potager, du jardin, des achats, des réparations, de la comptabilité, sans négliger les collections qui pendant ces années m’ont apporté des moments de détente et d’enrichissement culturel.
Roberto vit actuellement dans le Couvent San Gaetano à Brescia avec Fiorenzo.
Silvana Panciera
À 18 ans, en 1968, je suis partie d’un petit village vénète pour Louvain où j’ai fréquenté la faculté de sociologie et ensuite, en résidant à Bruxelles, j’ai obtenu à Paris, en 1978, un doctorat sur les réalités de l’immigration.
Ma vie a été rythmée par de nombreux engagements dans la recherche et dans l’action socioculturelle, qui m’ont valu, en 1995, le titre de « femme d’Europe pour la Belgique » et, la même année, une médaille d’or qui m’a été remise par la Chambre de commerce de Treviso, et le trophée de l’Université d’été Europe-Méditerranée organisée par le CEFIR à Dunkerque.
Depuis 1997, j’ai mis ma vie publique en sourdine pour accompagner ma maman qui est devenue hémiplégique à la suite d’un accident cérébral. Dans ces années j’ai appris que la patience n’est pas impuissance, mais volonté d’amour qui persévère. Dans le cadre du Centre Européen, je me suis occupée de l’accueil, de l’organisation d’initiatives et de partenariats européens et des ressources d’internet, à savoir notre page web et le « news groupe Cerere_Gargnano »
Mes autres engagements (plus spirituels) consistent dans l’animation d’une pratique matinale de yoga, d’après l’enseignement reçu par mon Maître Frans De Greef, et dans la présentation du mouvement des béguines partout où l’on m’appelle.
Depuis juillet 2021, j’ai réjoint mon mari Piero en Australie. Pour nourrir le contact avec les personnes amies, j’ai démarré un blog en italien Sen Ri Do Fu – Nonostante la lontananza sentiamo lo stesso vento, où je publie hebdomadairement des nouvelles.
Maria Cosoi
Maria que nous appelons « W Maria », est la seule collaboratrice rémunérée du projet et elle s’occupe de l’entretien et du nettoyage. Mère de Igor, Victoria et Rodica, elle est partie de Moldavie en 2001 pour permettre à ses enfants d’étudier. Tous les trois ont terminé leurs études universaitires dans différentes branches. Son mari Tudor, arrivé en 2005, nous a aidés au potager et au jardin.
Depuis 2021, Maria a trouvé un autre travail et vit à Salò avec son mari et da fille Victoria.
Loreto
Loreto est le perroquet du Centre Européen, notre mascotte et élément important de socialisation pour adultes et enfants. Du point de vue zoologique, il s’agit d’un perroquet commun, mais exceptionnel à nos yeux, car il séjourne paisiblement, libre sur son perchoir sans chaînette pour le retenir. On peut donc souvent le voir et l’entendre dans le cloître. Ses aïeux étaient originaires de l’Amérique centrale, mais lui est né en Italie il y a quelques années. Récemment nous avons appris qu’il s’agirait d’une femelle, mais ces questions identitaires ne semblent pas trop le préoccuper et les gens l’approchent dans les deux genres. Il-elle dit quelques mots en italien et en français, siffle pas trop mal, mais peut aussi produire, pour se faire remarquer, des puissants « cra cra » comme une corneille. Il a un père d’adoption (Gianni), des solides amitiés (Ligia, Larisa, Anna…) et de nombreuses admiratrices, comme Heidi et Susy qui lui ramènent des jouets. Il accepte de se faire photographier, mais ne donne pas d’autographes ! Depuis 2015, Loreto a déménagé à Toscolano, pour se rapprocher de son père d’adoption.